La galerie d'exposition du Four Pontet
Après la cessation d’activité de la poterie en 1980, la municipalité de l’époque en fit l’acquisition pour ensuite lancer sa restauration.
Cette majestueuse bâtisse fait donc partie aujourd’hui du patrimoine local qui a conservé son charme et son ambiance chaleureuse avec son délicieux mélange de pierre, de brique et de bois. Après la réhabilitation du bâtiment, les expositions ont été gérées pendant une vingtaine d’année par Jean-Claude Daroux artiste peintre-graveur de Magné.
L’association des Amis du Four Pontet assure aujourd’hui la continuité de cette action du partage de la Culture artistique au plus grand nombre.
Les expositions proposées s’étalent d’avril à fin octobre pour une durée de 15 jours où l’espace sur 2 niveaux permet d’admirer des œuvres accrochées ainsi que des sculptures.
Du figuratif à l’abstrait, du classique au contemporain, toutes techniques confondues l’association du Four Pontet exige avant tout la qualité des œuvres présentées et offrir ainsi au public un riche éventail visuel.
Les rencontres entre les artistes et le public sont des moments incontournables et c’est ainsi que des permanences tous les après-midis permettent ces relations privilégiées.
L'association des Amis du Four Pontet
est composée d’un bureau :
- Président : Thierry LARRAT
- Présidente-adjointe : Catherine SAUNIER
- Trésorier : Jacky BARA
- Trésorier-adjoint : Jean Paul CHAUDRON
- Secrétaire : Véronique THEVENOUX
- Secrétaire-adjointe : Chantal GADREAU
et d’un Conseil d’administration.
Les poteries magnésiennes
Au cours du 19e siècle, Magné compte 5 poteries. Mr Ponteau fait construire un four à pots dans les dépendances de l’ancien château entre 1824 et 1838. Puis, sa veuve loue la fabrique à Mr Ravard pendant 5 ans. En 1877, il le démolit pour en construire un autre plus spacieux et plus solide.
Vers 1906, Mr Pontet petit-fils de Mr Ravard hérite de la poterie et fait construire un autre four à 2 étages. Quand survient la 1ere guerre mondiale, l’atelier emploie 4 tourneurs et 2 manœuvres.
En 1920, le Four Pontet est doté d’une machine à mouler les pots de fleurs et augmenter ainsi la production à moindre frais.
Les poteries étaient réalisées avec la terre locales mélangée à de l’argile bleue alluviales, très plastique, extraite des marais d’Arçais et transportée par des « plates » (barque de Marais Poitevin) halées le long de la Sèvre.
La production s’oriente autour des pots de fleurs de différentes formes, des pots à résine ainsi que des ustensiles de cuisine (pots à lait, marmites, réchaud, chauffe-pieds…).
Pendant cette période, Mr Pontet s’intéresse à une production de poteries artistiques. Si leur originalité était quelque peu critiquée, elles n’en étaient pas moins appréciées par les simples habitant et le milieu de la bourgeoisie.
La chauffe
Le four a 2 chambres d’une capacité de 10 m3 et se présente en 2 parties superposées :
- celle du bas servait pour les pièces à venir
- celle du haut, dite four à biscuit ou globe, étaient réservée aux pots de fleurs et aux autres pièces non vernissées.
Lorsque les 2 chambres étaient complètes, elles étaient murées par des briques réfractaires dont l’étanchéité s’effectuait à l’aide de terre mélangée à de la cendre. Ce procédé garantissait donc aucune déperdition de la chaleur ne collant pas aux briques.
La cuisson des pièces débutait le jeudi soir et se terminait le lendemain. Cette cuisson portée à 1OOO degrés nécessitait entre 4 et 6 stères de bois et 200 fagots à raison d’une chauffe toutes les 5-6 semaines. Il fallait compter environ 72 heures de refroidissement avant l’extraction des pièces cuites.
Après avoir été enduites d’une recette secrète mélangeant différents pigments, les poteries étaient recuites pour donner l’aspect brillant de la couleur laissant apparaitre des coulées verdâtres, ocrées ou marronées. Ces poteries vernissées sont aujourd’hui très prisées des collectionneurs…